Le but de la chirurgie de la cataracte consiste à fragmenter le cristallin opaque et à l’évacuer par une toute petite incision dans l’œil.

Par cette même incision est ensuite injecté un implant pliable (cristallin artificiel), qui remplacera le cristallin malade, permettant à l’œil de « revoir ».

La technologie utilisée est exactement la même que celle employée en médecine humaine, sauf que l’animal nécessite une anesthésie générale.

Phaco-émulsification : schéma de fonctionnement [dr J.Bazior-Langhan]

Afin de bien comprendre le déroulement de la chirurgie, il faut savoir que le cristallin, une sorte de lentille, est emprisonné dans une capsule suspendue dans l’œil grâce à une multitude de ligaments appelés ligaments pectinés. Nous nous efforçons toujours de préserver cette capsule, car c’est dans cette dernière que nous implanterons le cristallin artificiel. Il est cependant nécessaire de faire un petit trou (capsulorhexis) dans la capsule afin d’atteindre l’intérieur de la lentille.

La fragmentation des fibres du cristallin malade se fait à l’aide d’ultra-sons envoyées à travers une aiguille qui est introduite dans l’œil. Cette procédure s’appelle la phaco-émulsification. L’aiguille est creuse et reliée à un système d’aspiration qui évacue les morceaux de cristallin fragmentés. Au même moment, du liquide frais est réinjecté dans l’œil afin d’empêcher ce dernier de s’affaisser. Le liquide arrive par le biais d’un petit manchon en silicone qui entoure l’aiguille. Le chirurgien règle le niveau des ultra-sons et la vitesse d’irrigation/aspiration grâce à une pédale.

La fragilité des structures de l’œil ne laisse aucune place à l’erreur. Le chirurgien doit être particulièrement vigilant de ne pas léser la capsule et l’iris en aspirant les fragments, d’où la difficulté de cette intervention. Il se doit également de limiter au minimum la quantité d’ultra-sons utilisés, pour éviter l’inflammation de l’œil.

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